Alors que Jason Bourne est de retour dans les salles obscures cette semaine, retour sur ces films d’action qui ont révolutionné leur genre, de “Piège de Cristal” à “La Mémoire dans la peau”…

Piège de Cristal

“12 terroristes. 1 flic. Toutes les chances sont contre John McClane… Et c’est ça qu’il préfère.”

Voilà comment on pourrait traduire la tagline de l’affiche originale du premier Die Hard, qui débarquait sur les écrans américains en juin 1988. Ce joli petit conte de Noël pas comme les autres devait à l’origine mettre en scène Arnold Schwarzenegger et se situer juste après l’intrigue de Commando, sorti 3 ans auparavant.

Mais devant le désistement de Schwarzy, c’est Bruce Willis qui est choisi pour incarner John McClane, et qui accepte sans le savoir le rôle qui le fera basculer au rang de superstar internationale, et de véritable figure emblématique du film d’action. Car oui, en plus d’être l’un des petits bijoux incontournables que l’on se remate religieusement chaque année en attendant le Père Noël, Piège de Cristal s’est très vite imposé comme une référence du genre…

“Yippee-ki-yay, pauvre con !”

Une recette simplissime que des héros déjà bien badass incarnés par Stallone ou Schwarzy avaient déjà essayée dans les années 80, mais dont John McClane se fera le porte-étendard définitif…

D’un côté, une bande de bad guys armés jusqu’aux dents. De l’autre, un héros ordinaire pour qui tout semble perdu d’avance, mais qui éliminera ses adversaires un par un, avec les moyens du bord (en n’oubliant pas la petite réplique qui tue au moment de porter le coup de grâce, évidemment). Mais la grande particularité de Die Hard, c’est que tout ceci se passe dans un espace clos : un immeuble de 35 étages transformé pour l’occasion en terrain de chasse à l’homme.

Les spectateurs ne sont pas prêts d’oublier les petites blagues de McClane rampant dans les conduits d’aération du Nakatomi Plazza. De quoi offrir au désormais célèbre flic de New York 4 nouvelles aventures, de l’aéroport de Washington aux rues de Moscou…

Connaissez-vous suffisamment bien les répliques de John MacClane ?

Top 5 Emissions Bonus

 

Heat

Al Pacino, Robert de Niro…

Pour la première fois en 1995, les deux monstres sacrés se retrouvent face à face, le temps d’un affrontement d’anthologie qui marquera de son empreinte le cinéma d’action.

Mais bien plus qu’une inoubliable confrontation entre les deux acteurs, le film de Michael Mann reste surtout dans les mémoires pour deux scènes de braquages cultes (celle du convoi au début et celle de la banque au milieu) qui influencent encore aujourd’hui les cinéastes qui s’essayent au même genre d’exercice…

“Techniquement ce sont des professionnels, des professionnels qui ne reculent devant rien…”

Le Joker de Nolan s’y serait-il pris de la même façon pour attaquer la banque de Gotham au début de The Dark Knight si Waingrow et ses hommes n’étaient pas déjà passés par là ? On en doute fort…

Autre spécificité du film de Mann : une image plutôt sombre et teintée de bleu qui aura tôt fait de recolorier les paysages futurs du cinéma d’action.

Le braquage de “Heat” se retrouve forcément dans notre Top 5…

Top 5 Emissions Bonus

 

Matrix

Nous sommes en 1999. Le chargeur de Neo est vide et un agent braque une arme sur lui. Mais au lieu de fuir, il reste sur place. Lorsque les balles commencent à fuser, il se met à les éviter en bougeant d’une façon qu’on n’avait encore jamais vue avant. Au ralenti, alors que la caméra tourne autour de lui. Ça s’appelle le bullet time, et en sortant de la salle, tout le monde s’en souvient.

Même si la technique avait déjà été utilisée (par le Français Michel Gondry dans un spot publicitaire, d’ailleurs), le public a tôt fait de l’identifier à Matrix et de considérer le film comme une révolution en termes de scènes d’action.

“Tu te déplaces comme eux, j’ai jamais vu quelqu’un bouger aussi vite.”

Mais plus que le bullet time, toutes les techniques employées sur le film, et notamment les chorégraphies de Yuen Woo Ping, l’utilisation de câbles ou les multiples effets de ralentis s’imposent comme les nouvelles normes du cinéma hollywoodien, qui orientalise beaucoup ses scènes d’action.

Les coups de poings des action hero se transforment ainsi en prises de kung fu, et de nombreux films, comme par exemple Charlie et ses drôles de dames, Daredevil ou encore Tigre et Dragon s’inspirent clairement de Matrix, tandis que d’autres s’emploient à le parodier (Shrek, Scary Movie…).

Pilule bleue… ou pilule rouge ?

Matrix Bande-annonce VO

 

La mémoire dans la peau

2002. Jason Bourne dort bien tranquillement sur un banc public et se fait réveiller par deux policiers qui réclament ses papiers. Faute de documents à leur montrer, Bourne les neutralise, les met à terre et braque une arme sur leur tempe. La scène n’a pris que quelques secondes, c’était un réflexe, rien de plus, mais elle ancre une tendance qui se maintiendra pendant le reste du film (et de la saga, jusqu’au dernier opus en date, en salles cette semaine).

Quelques clés de bras, des prises rapides, précises, inspirées par le close-combat et par le Kali Arnis (art martial philippin). Les combats sont filmés près du corps et donnent au spectateur une impression de réalisme, d’immersion, qui vient se substituer au côté spectaculaire que pouvaient avoir jusqu’ici les scènes de bagarre.

“Tu bouges, t’es mort.”

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Outre le grand succès rencontré par son premier volet et par le reste de la saga, l’agent récalcitrant du programme Treadstone a participé à influencer les combats de nombreux films des années 2000. Ainsi, on peut retrouver quelques chromosomes de l’agent de Treadstone dans les techniques employées par Brian Mills dans Taken. Même James Bond dans Casino Royale et Bruce Wayne dans Batman Begins semblent s’être mis à la page…

En 2016, Jason Bourne n’a pas perdu la main…

Jason Bourne Bande-annonce VO

 

Kill Bill

Uma Thurman, une combinaison jaune et noire empruntée à Bruce Lee dans Le Jeu de la mort, un katana japonais, et 88 yakuzas qui finiront en 888 petits morceaux.

Si l’intégralité du dyptique vengeur de Tarantino a bien sûr laissé une empreinte indélébile dans le cinéma d’action, c’est la scène du club à Tokyo qui revient le plus volontiers à l’esprit lorsqu’on se remémore les sanglantes aventures de Beatrix Kiddo : un hommage aux films de sabre et une séquence de baston à la sauce QT (condiment qui contient toujours une bonne dose d’hémoglobine, c’est bien connu).

“La vengeance est un plat qui se mange froid.”

Les chorégraphies aériennes de Yuen Woo-Ping (qu’on avait déjà pu apprécier dans Matrix ou dans Tigre et Dragon) se retrouvent donc couplées à l’esprit décomplexé du réalisateur : celui qui avait déjà laissé poindre le bout de son nez lorsque Michael Madsen découpait une oreille dans Reservoir Dogs ou lorsque Bruce Willis charcutait les psychopathes de Pulp Fiction, mais qui ne s’était encore jamais déchainé avec une telle violence.

Pour la première fois, le spectateur lambda se prend à redemander du trash. De quoi laisser le champ libre aux Kick-Ass, Kingsman et autres Deadpool…

Seule contre tous…

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