Une fois n’est pas coutume! Une équipe française a découvert la présence à l’état naturel d’une molécule antidouleur existant sous forme synthétique et commercialisée, le Tramadol, un dérivé morphinique mis au point dans les années 1970.
Utilisée en médecine traditionnelle africaine, notamment au Cameroun, pour lutter contre la
douleur mais aussi l’
épilepsie, la fièvre ou encore le
paludisme, les racines de Naucea latifolia, un petit arbuste également appelé pêcher africain, contiennent dans leur écorce une molécule identique au
Tramadol, couramment utilisé dans le
traitement de la douleur.Ce dérivé morphinique, classé comme opiacé, est souvent préféré à la
morphine en raison de son moindre risque de dépendance.
Cette découverte, réalisée par l’équipe de Michel De Waard, directeur de recherche à l’Inserm au sein de l’Institut des neurosciences à Grenoble, valide les concepts de médecine traditionnelle et surtout ouvre des perspectives de traitement à bas coût pour les populations locales, commente le chercheur. C’est également l’occasion de mettre en garde les populations locales contre les risques de pharmacodépendance liés à la surconsommation de racines de cette plante.L’équipe devrait poursuivre ses travaux en refaisant les mêmes tests sur les autres espèces de cet arbuste, indique-t-elle dans la revue de chimie Angewandte Chemie.Amélie pelletier
Sources
– “Une molécule contre la douleur découverte à l’état naturel en Afrique“, Communiqué de l’Inserm, 25 septembre 2013.
– “Occurrence of the Synthetic analgesic Tramadol in an African Medicinal Plant“, Angewandte Chemie Int. Edition.Crédit vidéo : InsermClick Here: Golf special