Vous connaissez son nom, retenez bien son prénom ! Carmen Kassovitz a dévoilé son talent, majeur, alors qu’elle était encore mineure, dans le rôle d’Alma, la jeune femme dont s’éprend Lux (pseudonyme de Lucas, le protagoniste) dans la série Stalk. Alors que la série sur le hacking revient ce vendredi sur la plateforme France TV Slash pour une saison 2 encore plus sombre et plus intense, 20 Minutes dresse le portrait d’une star en devenir.
« Elle est chanteuse, actrice, elle danse… Et ça fonctionne. Elle fait des castings, les gens l’aiment bien », saluait son papa, Mathieu Kassovitz, en août 2020 dans les colonnes du Parisien.
« “Stalk”, c’était un défi »
Carmen Kassovitz fait ses premiers pas au cinéma en 2019 dans Camera Obscura, un court-métrage féministe de Mary Noëlle Dana & Sonia Sieff. Puis, elle tourne la première saison de Stalk. « J’avais 17 ans à l’époque. C’était un défi parce que dans la première saison, j’ai des scènes un peu sexuelles, des scènes très dures à jouer. Du coup, ce n’était pas facile tous les jours, mais cela m’a bien formée », raconte Carmen Kassovitz que 20 Minutes a rencontré au dernier Festival de la Fiction TV de la Rochelle où la saison 2 de Stalk a raflé le prix de la meilleure fiction 26’ ainsi que celui de la meilleure musique.
Aux côtés du réalisateur Simon Bouisson, la jeune actrice apprend « comment jouer avec la caméra ». « Dans Stalk, on fait des plans compliqués, j’ai fait des scènes où je devais parler à un morceau de scotch, relate la comédienne. Stalk donne, je pense, une capacité à s’adapter extrêmement vite aux situations, ça c’est assez cool. Je suis très reconnaissante de cela. »
Le jeu, elle est tombée dedans toute petite. « Ma mère est prof de théâtre », lance-t-elle d’emblée quand on l’interroge sur l’origine de sa vocation. Sa mère, la comédienne Julie Mauduech, a été notamment vue dans les films Métisse et La Haine de Mathieu Kassovitz.
« Toute ma famille est dans le domaine artistique »
Et d’ajouter : « Toute ma famille est dans le domaine artistique depuis des générations. Il n’y a pas que mon père : il y a mon grand-père, et ma grand-mère est écrivaine et peintre. » Petit-fils du dessinateur hongrois Félix Kassowitz, Mathieu Kassovitz est le fils du cinéaste et romancier Peter Kassovitz et de Chantal Rémy, monteuse et scénariste. Camille Mauduech, la tante de Carmen, est également réalisatrice de documentaires.
« J’ai toujours été dans l’artistique. J’ai fait beaucoup de danse, beaucoup de théâtre, du coup avec ma mère depuis que je suis petite. J’ai toujours voulu faire un métier qui se passe sur scène. A un moment, j’ai voulu être danseuse mais c’est très compliqué d’atteindre ce niveau-là. Oui, pour moi, c’était une évidence de travailler dans l’artistique », relate Carmen Kassovitz.
Une vocation qu’elle a mis du temps à admettre. « En grandissant, je disais “je n’ai pas envie d’être comédienne” parce que je n’avais pas envie de forcément les suivre. Mais finalement, c’est ma passion, c’était évident à l’intérieur en fait depuis que je suis toute petite. »
Dans Stalk, Carmen Kassovitz campe « la mystérieuse » Alma, que l’actrice juge parfois un peu trop râleuse. « Elle a des espèces de pics d’énervement sur des sujets qui, moi, ne me touchent pas forcément. » Un personnage que Carmen Kassovitz a cependant abordé avec « beaucoup d’affection » : « Je me suis très attachée à cette jeune fille. Ce n’est pas un rôle de composition énorme, puisqu’il y a vraiment des parts de ma personnalité qui se projettent dans Alma. Après, j’essaie de pas être trop proche parce que sinon cela ne sert plus à rien de jouer. »
« Tout va sortir en 2022, je suis assez excitée ! »
Dans cette deuxième saison, Alma, partie au Canada « en quête d’elle-même », va jouer « la psychologue de Lux ». « Stalk aura toujours une très grande place dans mon cœur, parce que c’est grâce à Stalk que mes autres projets sont arrivés. Stalk m’a vraiment permis de faire plein de choses. Du coup, j’ai un vrai attachement envers Alma et cette série », souligne-t-elle.
L’actrice sera prochainement à l’affiche non pas d’un, mais de quatre longs-métrages. « J’en ai quatre ! Ils ne sont pas encore sortis parce qu’avec le Covid, cela a pris beaucoup, beaucoup de retard. Tout va sortir en 2022, je suis assez excitée ! »
Au menu, L’Eté nucléaire, un film qu’elle a tourné sous la direction de Gaël Lépingle en 2019, et dans lequel elle retrouve Manon Valentin de Stalk. « C’est un film tourné à la pellicule, c’est génial d’avoir pu tourner à la pellicule quand tu es jeune, c’est absolument génial ! », se réjouit-elle, des étoiles plein ses grands yeux noirs.
Carmen Kassovitz participe aussi à la coproduction A Girl’s Room. « Je partage l’affiche avec une super comédienne finlandaise qui s’appelle Elsi Sloan, c’est son premier tournage. C’est cool, il s’agit d’un thriller un peu psychologique. »
Elle a aussi participé à Ma nuit d’Antoinette Boulat, présenté notamment à la Mostra de Venise et au TIFF (Festival international du film de Toronto). Enfin, les spectateurs pourront la voir dans Tempête du Québécois Christian Duguay, l’adaptation du roman Tempête dans un haras de Christophe Donner. « C’est absolument génial d’avoir pu faire ce film parce que je monte à cheval depuis que je suis bébé et d’avoir pu tourner avec Christian Duguay, c’est un honneur. »
« Si j’ai une carrière, on verra bien »
Bref, des débuts prometteurs. « Si j’ai une carrière, on verra bien », rétorque la jeune femme de 20 ans, la tête sur les épaules. Tourner avec ou sous la direction de son père ? « Ce n’est pas quelque chose qui me démange. Tout dépend du projet, si cela a du sens, pourquoi pas ? Mais, si c’est juste gratuit pour mettre le père et la fille ensemble pour faire des entrées… Après tourner et travailler avec quelqu’un de sa famille, cela peut être compliqué Cela arrivera peut-être, qui sait ? »
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Dans quelques années, c’est derrière la caméra que la jeune femme se verrait bien. « On n’est pas que devant la caméra, on parle des acteurs, mais on est une équipe avec les techniciens, la régie, avec tout le monde. Moi je dis cela, je suis jeune, donc en fait, j’ai encore les yeux comme ça. J’espère que j’aurais toujours des yeux comme ça. » Son ambition ? « Ce que j’aime, c’est l’animation. J’aimerais bien réaliser un jour un film d’animation, ce serait un rêve quand même. »