Soupçonnant l’entreprise The Weinstein Company de violations des droits de l’homme et et du droit du travail, le procureur général de New York Eric Schneiderman assigne en justice le studio au terme de 4 mois d’enquête.

Ca ne ressemble pas tout à fait à une estocade, mais pas loin. Alors que des négociations sont en cours depuis octobre dernier pour la vente de The Weinstein Company, le procureur général de New York, Eric Schneiderman, assigne en justice la société, soupçonnant celle-ci de violations des droits de l’homme et du droit du travail, au terme de quatre mois d’enquête. Le procureur reproche ainsi au studio de ne pas avoir protégé ses employés face au harcèlement sexuel et aux intimidations d’Harvey Weinstein. Si plusieurs victimes d’Harvey Weinstein ont attaqué l’intéressé au civil, il n’a jusqu’à présent fait l’objet d’aucune inculpation.

Un rachat torpillé ?

Cette assignation peut avoir pour conséquence immédiate de bloquer le processus du rachat, estimé à 500 millions de dollars. Sur ce point, les sources divergent. Le Wall Street Journal dit par exemple que cette assignation a de facto torpillé le rachat; mais le site Deadlline Hollywood, toujours très bien informé, dément, et n’a pas plus de précisions.

L’assignation qui vise The Weinstein Company ainsi que Harvey et Robert Weinstein, porte des accusations de violations des droits de l’homme, des droits individuels, et du droit du travail. “TWC a violé à plusieurs reprises le droit new-yorkais en ne protégeant pas ses employés d’un harcèlement sexuel invasif, des intimidations et de la discrimination” a déclaré le procureur. Il a aussi souligné “avoir des éléments substantiels” pour penser que le projet de rachat ne prévoyait pas une indemnisation “adéquate” des victimes, et que certains responsables ayant “une responsabilité partagée” dans le comportement d’Harvey Weinstein pourraient à nouveau “avoir des postes de responsabilité dans la nouvelle entité”.

“Nous sommes déçus que l’Attorney General de New York ait choisi ce moment précis pour formuler son assignation” a réagi le conseil d’administration de la société dans un communiqué; et de poursuivre : “de nombreuses allégations formulées contre le conseil sont inexacts, et celui-ci souhaite très prochainement apporter les éléments nécessaires pour faire toute la lumière sur les faits qui lui sont reprochés, dans un souci de résoudre cette situation difficile de la meilleure manière qui puisse être”.

De son côté, Harvey Weinstein a fait répondre à cette assignation par une déclaration de son avocat, Benjamin Brafman, un ténor du barreau qui avait d’ailleurs défendu Dominique Strauss Khan quand il fut inculpé d’agression sexuelle à New York en 2011. “Nous croyons qu’une enquête équitable menée par Mr. Schneiderman démontrera que de nombreuses allégations faites à l’encontre d’Harvey Weinstein sont sans aucun mérite. Si le comportement de Mr Weinstein n’a pas été sans fautes, il n’y a cependant aucun élément criminel, et à la fin de l’enquête, il apparaîtra clairement qu’Harvey Weinstein a promu, plus que n’importe qui dans cette industrie, des femmes à des postes clés dans la direction. Il n’y a jamais eu de quelconque discrimination, que ce soit chez Miramax ou chez The Weinstein Company”.

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