Des chercheurs américains ont voulu savoir comment varie la perception de la beauté selon les individus en étudiant les préférences en matière d’attirance physique de jumeaux monozygotes et dizygotes. Résultats.
Les chercheurs ont conclu que les expériences vécues au cours de la vie auraient un impact plus déterminant que les gènes et l'environnement socio-familial sur les préférences physiques.
On le sait, “tous les goûts sont dans la nature“, et même si certaines caractéristiques du visage sont largement appréciées par le plus grand nombre d’entre nous, beaucoup sont souvent en désaccord lorsqu’il s’agit de donner notre opinion sur la beauté ou non d’une personne.Des chercheurs américains de l’hôpital général du Massachusetts (Boston – Etats-Unis) se sont intéressés au sujet et ont voulu savoir si l’attirance physique dépendait de notre expérience de vie, de notre environnement familial ou bien si elle était inscrite génétiquement dès notre naissance. Ils en sont arrivés à la conclusion que l’attirance ou non pour un visage dépendrait en grande partie de l’expérience personnelle.Déroulement de l’étudeAfin d’arriver à ce résultat, les chercheurs ont fait appel à 547 jumeaux monozygotes (des “vrais jumeaux“ puisqu’ils sont issus du même ovule et possèdent le même patrimoine génétique), 214 jumeaux dizygotes (des “faux jumeaux“, issus de deux ovocytes et avec deux patrimoines génétiques différents) et 660 non jumeaux.Chaque participant à l’étude devait donner une note comprise entre 1 et 7 (de très peu attractif à très attractif) à 98 visages masculins et 102 visages féminins. Chacun se voyait attribuer un “score de préférence individuelle“ à la fin.En se lançant dans cette étude, les chercheurs pensaient que si les scores de préférence individuelle des jumeaux monozygotes étaient quasiment identiques, ce seraient donc les gènes qui seraient déterminants dans l’attirance physique. A l’inverse, si l’environnement socio-familial était responsable, alors les jumeaux dizygotes devraient avoir un résultat relativement similaire. Surprise à la vue des résultats : aucune de ces deux hypothèses n’était valable ! En effet, dans 52% des cas les jumeaux monozygotes et dizygotes ne partageaient pas du tout le même avis. Les chercheurs ont donc conclu que les expériences vécues au cours de nos vies auraient un impact plus déterminant (78%) que les gènes et l’environnement socio-familial sur nos préférences physiques.Aurélie SognySource : “Individual Aesthetic Preferences for Faces Are Shaped Mostly by Environments, Not Genes“, par Laura Germine et al., Current Biology, Octobre 2015 (
extrait en ligne).Click Here: All Blacks Rugby Jersey