Depuis quelques jours, le site d’information du gouvernement sur l’interruption volontaire de grossesse n’arrive plus en tête des sites proposés par le moteur de recherche Google. Les internautes qui recherchent “IVG“ se voient proposer en premier un autre site dont la position sur l’IVG est pour le moins obscure et qui inquiète le ministère de la Santé.
Le ministère de la Santé a mis à jour son site ivg.gouv.fr en septembre 2015, pour devancer les sites internet anti-avortement sur les moteurs de recherche.
C’était l’un des engagements du ministère de la Santé lors de la
mise à jour de son site internet d’information sur l’interruption volontaire de grossesse (
ivg.gouv.fr) : faire en sorte que le public tombe en priorité sur le site du gouvernement via les moteurs de recherche. La ministre de la Santé s’en félicitait même en septembre 2015 : “Ce site internet répond à une nécessité d’informer la population de manière objective. Avant cela, quand vous tapiez “
IVG“ sur un moteur de recherche, les sites qui arrivaient en premier étaient souvent ceux d’associations anti-IVG. A présent, c’est bien le site du ministère qui apparaît en tête pour les internautes.“Faire la différence entre le site officiel et les autresUne première place qui n’aura pas été maintenue très longtemps. Quelques mois plus tard, c’est à nouveau un autre site qui arrive en tête des propositions Google : ivg.net. Le site, édité par l’association SOS Détresse basée dans l’Essonne, se décrit en première page comme un “Centre national d’écoute anonyme et gratuit“, qui donne “toutes les informations sur l’IVG“. Ce qui rajoute à la confusion, le public pouvant le confondre avec le numéro officiel du gouvernement (qui est le suivant : 0 800 08 11 11).Les informations qui y sont publiées sont davantage ciblées sur les aides financières qu’il est possible de toucher après l’accouchement que sur les procédures et les centres d’accueil pour pratiquer une IVG. “Nous ne donnons aucune adresse sur le site, nous les donnons uniquement par téléphone“, commente Marie Philippe, directrice du site. Les témoignages, quant à eux, relatent tous des IVG très mal vécues, tant sur le plan psychologique que médical. “Ce sont les témoignages que l’on nous envoie. Nous voulons donner la parole aux femmes qui ont mal vécu leur IVG“, poursuit la directrice. De là à dissuader une femme de pratiquer un avortement, il n’y a qu’un pas.Un site gouvernemental et un numéro national d’appel officielAfin de permettre au site du gouvernement de retrouver la première place du podium Google, la ministre a appelé les médias à relayer l’information et le public à cliquer sur le site officiel ivg.gouv.fr, afin d’en améliorer le référencement sur le principal moteur de recherche du Net. Le ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes confirme qu’un “groupe de travail“ est à l’oeuvre pour permettre au site officiel de se positionner en tête des moteurs de recherche. “La première place n’est jamais garantie, mais nous nous y employons au quotidien“, nous explique-ton au ministère. Une refonte du site est prévue, tout comme la possibilité d’y inclure des forums. Ces derniers, actualisés beaucoup plus régulièrement par les internautes, sont “l’une des raisons“ pour lesquelles les sites anti-IVG ont autant de poids aux yeux de Google.Un numéro officiel national d’information a été lancé par le gouvernement en septembre 2015, dédié aux questions de sexualité, de contraception et d’IVG. Il s’agit du 0 800 08 11 11.
Sources :
1- Moteur de recherche Google
2- Site ivg.gouv.fr
3- Site ivg.net
3- Compte officiel Twitter de Marisol TouraineClick Here: Fjallraven Kanken Art Spring Landscape Backpacks