Marlène Schiappa, qui publie « Si souvent éloignée de vous. Lettres à mes filles » chez Stock décrit en toute sincérité ses bonheurs comme ses doutes…
Habituée à braver l’adversité sur les bancs du gouvernement, comme lors du vote de sa loi contre les violences sexistes et sexuelles, Marlène Schiappa a cependant parfois du mal à fendre l’armure. Ainsi lorsqu’elle a dû interpréter la tristesse et la fragilité sur scène dans les Monologue du Vagin, le 8 mars dernier, elle s’est battue contre elle-même, pour trouver le ton juste. « Quand tu joues, pense aux filles. C’est ça ta fragilité », lui a soufflé son mari, qui est manager de carrières. Aimante, anxieuse, protectrice, facétieuse, la ministre est une maman comme les autres. En témoigne son livre, « Si souvent éloignée de vous. Lettres à mes filles » (Stock).
Gala : Quels sont les moments que vous réussissez à sanctuariser avec vos filles de 11 et 6 ans depuis que vous êtes ministre ?
Marlène Schiappa : Pendant des années, j’ai énormément travaillé, y compris le week-end, mais je sacralisais les mercredis. Aujourd’hui ce n’est plus possible… car c’est le jour du Conseil des ministres. Donc je mise sur les matins. Dès que je peux, si je ne suis pas en déplacement ou à une matinale radio, je me lève tôt et nous passons un moment ensemble à discuter dans mon lit avant de partager un petit-déjeuner avant que je les accompagne à l’école…
Gala : Qu’aimez-vous faire avec elles ?
M.S. Les promenades dans le maquis en Corse sont des moments magiques car l’occasion de leur transmettre des histoires… Sinon, mes deux filles sont très artistes. Donc nous allons au musée, nous faisons des séances photos où elles reproduisent des œuvres d’art, nous dansons et tournons des petits clips vidéos… J’aime transformer des moments du quotidien en souvenirs inoubliables c’est ainsi qu’un bain se mue en plateau de cinéma, où nous échangeons des répliques de films cultes.
Gala : Vous vous décrivez comme une mère anxieuse. Les thématiques que vous avez à traiter professionnellement alimentent aussi vos craintes…
M.S. Oui c’est terrible ! Mes filles sont le moteur de mon engagement. Je me bats contre le harcèlement de rue pour qu’elles puissent sortir librement en toute sécurité. Mais cet engagement m’amène à recevoir des victimes de viols ou d’agressions et nourrit donc mon anxiété vis-à-vis de mes filles. Paradoxalement ce sont elles qui me rassurent et m’apaisent beaucoup. Et m’encouragent à me dépasser pour améliorer la situation pour elles et toutes les autres petites filles !
(…) Retrouvez l’intégralité de cette interview dans Gala en kiosques dès demain.
Crédits photos : Best Image
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