Au Festival de Deauville, Jean-Paul Belmondo est présent dans tous les esprits depuis l’annonce de son décès ce lundi. « J’ai l’impression d’avoir perdu un ami », a-t-on entendu une festivalière confier à son mari dans la file d’attente d’une projection. Il lui a répondu. « Je le croyais mort depuis longtemps », en entrant dans la salle.
« L’homme est devenu mortel lorsqu’il s’est cru mortel disait le philosophe Louis-Claude de Saint-Martin. Jean-Paul Belmondo ne s’est jamais cru mortel. Il est donc éternel », a confié Bruno Barde, délégué général du Festival de Deauville, à 20 Minutes. Un bel hommage reprenant une photo de Pierrot le fou sur la musique du Professionnel signée par Ennio Morricone a reçu un tonnerre d’applaudissements émus avant le début de la projection d’Une femme du monde de Cécile Ducrocq avec Laure Calamy en vedette.
Bouleversée (ou pas)
« J’ai eu les larmes aux yeux quand est apparu ce cliché iconique où il a le visage couvert de peinture bleue, confie Laure Calamy à 20 Minutes. J’ai vu Pierrot le fou au moins soixante fois. Il avait une telle liberté et une telle fantaisie. » L’actrice quadragénaire césarisée pour Antoinette dans les Cévennes, était une fan de Bébel. « Quand j’étais adolescente, j’avais enregistré les dialogues du film de Godard sur une cassette audio et je me les repassais en boucle sur mon petit magnétophone. »
Garance Marillier, 23 ans, vue dans Grave et dans Titane de Julia Ducournau, a été moins touchée par la mort du comédien. « C’est évidemment triste mais je n’ai pas grandi avec ses films car il n’est pas du tout ma génération, dit-elle à 20 Minutes. Mes parents me montraient surtout des films américains et je connais mieux ce cinéma que le cinéma français. » Ce qui tombe bien puisque cette fan d’Hitchcock est jurée au Festival de Deauville où elle déguste des nouveautés venues des Etats-Unis.
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