Patrick Poivre d’Arvor, qui poursuit dans la veine romanesque avec Un homme en fuite (éd. Robert Laffont), se dessine avec sincérité. Avec ses forces et ses faiblesses.
Gala: Si vous étiez une couronne, sur quelle tête aimeriez-vous être posée?
Patrick Poivre d’Arvor: Celle de Marie-Antoinette. Ceux qui la lui ont coupée ont eux aussi fini sous la guillotine. Ce n’est pas une période très glorieuse de l’histoire de France.
Gala: Si vous étiez le méchant d’un conte de fées, vous seriez?
PPDA: J’ai le droit de choisir un conte où il n’y a pas de méchant? Ça fait peur aux enfants et la vie est déjà assez rude.
Gala: Si vous étiez un soulier de vair, à quoi ressemblerait celui que perdriez à minuit?
PPDA: A l’un des mocassins qu’avec ma sœur, nous collions en vignettes sur des bordereaux de livraison : notre père était représentant en chaussures.
Gala: Si vous étiez un red carpet, par qui aimeriez-vous être foulé?
PPDA: Pardonnez-moi cet orgueil: je n’aime pas trop être foulé comme un paillasson! Sinon, à Cannes, par Keira Knightley.
Gala: Si vous étiez une figure géométrique?
PPDA: Deux triangles sans dessus dessous: ça fait une jolie étoile dont la poésie a été dévoyée par les nazis. N’oublions jamais.
Gala: Si vous étiez une ponctuation?
PPDA: Trois petits points. J’en mets parfois un peu trop dans mes livres, j’ai fait attention dans le dernier, Un homme en fuite, mais j’aime l’idée de suspension…
Gala: Si vous étiez une couleur?
PPDA: Le mauve, ma préférée.
Gala: Si vous deviez tirer un trait?
PPDA: Sur certaines épreuves que j’ai endurées. Mes filles me manquent.
Gala: Si vous étiez un destin?
PPDA: La force du destin. J’adore cet opéra de Verdi et l’idée qu’il ne faut jamais se résoudre à subir. Ce qu’on croit être un destin n’est qu’un renoncement.
Gala: Quel morceau mettrait le mieux votre vie en musique?
PPDA:Le trio des masques, dans Don Giovanni que je viens de mettre en scène avec Manon Savary pour Opéra en plein air.
Gala: Si vous étiez une scène de cinéma?
PPDA: J’aurais bien aimé être à la place des longs gants noirs de Rita Hayworth dans Gilda.
Gala: Si vous deviez adoucir un trait de votre personnalité?
PPDA: Un peu plus de patience ne me nuirait pas!
Gala: A qui ressemblez-vous trait pour trait?
PPDA: Au petit garçon que j’étais. J’ai parlé de lui dans un livre de souvenirs: Seules les traces font rêver, et je suis heureux d’être resté fidèle à ses rêves.
Gala: Si vous étiez une danse?
PPDA: Un tango à Buenos Aires.
Gala: Si vous étiez un regret?
PPDA: Comme pour beaucoup de gens trop passionnés ou trop impliqués dans leur travail, celui de ne pas m’être assez occupé de mes enfants petits. Après, ça s’est arrangé!
Gala: Si vous étiez une happy end?
PPDA: On ne raconte jamais la fin d’un livre mais je suis heureux d’en avoir, pour une fois, trouvé une heureuse à mon dernier roman.
Gala: Si vous étiez un mantra?
PPDA: Assez jeune, j’avais pour devise: « Tenir et se tenir. » Et j’aimais bien la maxime de Jean-René Huguenin: « Vivre avec grandeur, honneur et beauté. »
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Gala: Si vous étiez un espoir?
PPDA: La flamme qui doit habiter tout enfant, quelle que soit sa condition ou ses handicaps de départ.
Gala: Si vous deviez vous mettre dans la peau d’un autre?
PPDA: C’est déjà si compliqué de me mettre dans la mienne!
Gala: Si vous étiez un mot?
PPDA: Merci.
Crédits photos : Brian