Une enquête conduite par la fondation Action Enfance avec IPSOS montre qu’une très grande majorité des Français ignorent combien d’enfants sont placés en France ni pendant combien de temps. L’enquête révèle également qu’un Français sur dix déclare avoir été victime de mauvais traitements pendant son enfance.
Il est nécessaire d'accompagner les jeunes placés entre 16 et 21 ans pour éviter qu'ils se retrouvent en situation de risques multiples.
Une méconnaissance sur la protection des enfantsAlors qu’aujourd’hui 275 000 enfants bénéficient d’une mesure de protection et que 180 000 sont placés, 94 % des français ne sont pas au courant de ces chiffres en France et 88 % n’ont aucune idée de la durée moyenne de placement.La loi Protection de l’enfance vient d’être adoptée au sénat et marquera la façon de penser et de mettre en œuvre la protection de l’enfance. Cependant, selon la fondation
ACTION ENFANCE, “des déclinaisons concrètes devront rapidement être mises en place“ pour faire en sorte que les enfants vivent heureux et deviennent ainsi des adultes heureux, stables et intégrés dans la société, comme le montrent les résultats de cette enquête sur l’impact de l’enfance heureuse ou malheureuse sur la vie des adultes.Une enfance malheureuse impacte négativement la vie d’adulteBien que 85 % des répondants à cette enquête* déclarent avoir eu une enfance heureuse, 15 % ont eu, au contraire, une enfance malheureuse et 10 % déclarent avoir eu de mauvais traitements pendant leur enfance.Ces différences ont une influence importante dans la vie d’adulte car parmi les personnes ayant eu une enfance malheureuse, seulement 56 % déclarent avoir une vie familiale épanouie et 55 % ont envie de construire une famille, contre respectivement 86 % et 85 % pour ceux ayant été heureux pendant leur enfance.Mais la
confiance en soi et aux autres est aussi altérée. En effet, 36 % des français ayant eu une enfance malheureuse déclare ne pas avoir confiance en eux, contre 72 % de ceux ayant été heureux dans leur enfance, alors qu’ils sont 27 % à accorder leur confiance aux autres parmi les répondants déclarant une enfance malheureuse, contre 73 % pour les personnes ayant eu une enfance heureuse.Une enfance plus stable et un accompagnement prolongé pour les enfants placésA la lumière de ces résultats, Action Enfance insiste sur l’importance que la loi Protection de l’enfance replace l’intérêt des enfants au centre des préoccupations de la protection de l’enfance et notamment en ce qui concerne les enfants placés qui ne peuvent pas envisager un retour en famille.La fondation souligne également la nécessité d’un soutien psychologique et affectif après 18 ans, comme le montre le fait que 68 % des français pensent qu’il est essentiel ou important d’avoir pu être accompagnés au moment de leur entrée dans la vie d’adulte. Par ailleurs, 95 % des répondants sont favorables à une politique garantissant aux enfants placés d’être accompagnés au-delà de leurs 18 ans. Mais, selon Action Enfance, “ces formes de soutien s’affaiblissent avec la disparition progressive des contrats jeunes majeurs et le manque de dispositifs d’accompagnement pour la construction d’un projet de vie“.Garantir le projet de vie de l’enfant placéLa fondation se félicite que la loi Protection de l’enfance propose un dispositif spécifique pour accompagner les jeunes placés entre 16 et 21 ans mais pour Marc Chabant, Directeur éducatif d’Action Enfance, il faudra s’assurer que cela soit suivi d’actions concrètes car “mal ou non accompagnés, ces jeunes se retrouvent alors en situation de risques multiples lors d’une fin de placement brutale avec décrochage scolaire,
angoisses multiples générant des
troubles psychologiques et marginalisations en tout genre“.Enfin, les deux outils phare prévus par la Loi Protection de l’enfance (projet personnalisé pour l’enfant et rapport d’évolution) sont les pivots des échanges entre les différents interlocuteurs (Aide sociale à l’enfance, parents, institution accueillante, juge des enfants) et “deviennent les garants de la stabilité et de la cohérence du projet de vie de l’enfant placé“, conclue Action Enfance.Dr Jesus Cardenas* “Enquête IPSOS pour ACTION ENFANCE – Les Français et la protection de l’enfance“ réalisée auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, de 1000 personnes – février 2016.Source : Communiqué de presse du 1er mars 2016 de la fondation Action Enfance.Click Here: camisetas de futbol baratas