En dépit du contexte sanitaire, le covoiturage a toujours le vent en poupe. Adaptée aux petits comme aux longs trajets, cette pratique collaborative séduit par sa simplicité, sa convivialité et son aspect économique, car entre le coût d’entretien d’une voiture, l’essence et les péages, être automobiliste revient cher.

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Vous avez envie de partager la facture avec vos passagers ? Voici comment procéder.

Qui peut proposer du covoiturage ?

Tout le monde. Dès lors que vous possédez une voiture et que votre permis de conduire est en règle, vous pouvez proposer à d’autres voyageurs de partager vos trajets quotidiens ou exceptionnels. De nombreuses plateformes internet intermédiaires peuvent vous mettre en contact avec des candidats au covoiturage.

D’après les chiffres disponibles du gouvernement, quelque 900.000 personnes utiliseraient quotidiennement le covoiturage pour aller travailler en 2021. Une pratique fortement soutenue par l’État, qui s’est d’ailleurs donné comme objectif d’atteindre les 3 millions de trajets quotidiens d’ici à 2024.

Quel gain économique attendre ?

À l’inverse de bon nombre de pratiques collaboratives, le covoiturage ne doit pas vous permettre de compléter vos fins de mois en faisant des bénéfices. Au sens de l’article L. 3132-1 du Code des transports, il s’agit en effet de « l’utilisation en commun d’un véhicule terrestre à moteur par un conducteur et un ou plusieurs passagers, effectuée à titre non onéreux, excepté le partage des frais, dans le cadre d’un déplacement que le conducteur effectue pour son propre compte ».

En clair : il ne s’agit pas de faire de la concurrence déloyale aux VTC et aux taxis. Dès lors, vous ne pouvez transporter des covoitureurs que sur vos propres trajets et devez répartir de façon équitable le coût du déplacement.

Comment partager les frais ?

Seuls les frais effectivement engagés par le conducteur peuvent être partagés. Si l’essence et le péage du trajet concerné, voire le prix du parking s’il y en a un, apparaissent comme des évidences, sachez que vous pouvez aussi tenir compte de l’usure progressive de votre véhicule, de son entretien et de ses réparations, de ses pneumatiques et du montant des primes d’assurance pour fixer votre tarif.

Pour simplifier le calcul, il est possible de se baser sur le barème forfaitaire kilométrique utilisé par les impôts. Alors que le barème fiscal maximum est de 0,60 euro/km, les autorités recommandent aux conducteurs de proposer un prix d’environ 0,20 euro/km par passager. À la clé, le gouvernement estime qu’un salarié résidant à 30 km de son lieu de travail et qui covoiture chaque jour peut économiser 2.000 euros par an. Les sommes perçues n’ont pas à être déclarées aux impôts tant que vous ne faites pas de bénéfice.

Faut-il une assurance spécifique ?

Sur un plan juridique, vos covoitureurs ne sont pas différents de vos autres passagers. Il n’est donc pas nécessaire de prendre une assurance automobile particulière puisque la législation impose de toute façon à tout automobiliste de souscrire a minima une garantie responsabilité civile pour protéger les personnes qui montent à bord de son véhicule mais aussi les tiers en cas d’accident.

Ceci dit, certains assureurs intègrent désormais des clauses spécifiques au covoiturage dans leurs offres. Mieux vaut donc vérifier son contrat pour éviter les mauvaises surprises. De même, si vous souhaitez laisser conduire un passager, vérifiez d’abord que le « prêt du volant » est inclus dans votre couverture ou ajoutez cette option.

Et les intermédiaires ?

De nombreuses plateformes internet facilitent le covoiturage, à l’instar de BlaBlaCar, la plus connue, mais aussi de start-up comme Karos, Klaxit, BlaBlaCar Daily et Covoitici, qui se sont spécialisées dans les trajets domicile-travail. Certaines régions ont également mis en place leurs propres sites en la matière, comme Passpasscovoiturage dans les Hauts-de-France et Ouestgo en Bretagne.

Selon les formules, le prix des trajets peut alors être fixé librement, suggéré par l’appli ou calculé automatiquement selon le nombre de kilomètres à parcourir. De même, de plus en plus de sites proposent de sécuriser le paiement via une application et de gérer les demandes de réservation et annulations en ligne. Des facilités de fonctionnement qui vont, en général, de pair avec une commission prélevée sur les sommes échangées entre covoitureurs.

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Une aide pour les salariés

Le « forfait mobilités durables » est entré en vigueur en mai 2020. Depuis, les entreprises peuvent proposer à leurs salariés de prendre en charge leurs frais de transport personnel entre leur domicile et leur lieu de travail dans la limite de 500 euros par an. La condition ? Qu’ils utilisent des moyens de locomotion plus propres, tels que les vélos et véhicules électriques, les transports en commun, mais aussi la voiture dans le cadre d’un covoiturage en tant que conducteur ou passager.